Instantané d'enfance : d'où celui là naît
C'est dans les faubourgs parisiens que Michel Senguyen a traîné ses premières guêtres et affuté son regard.
Son père, photographe pour des revues et des projets industriels lui transmet le jargon, les appareils, la pellicule.
Comme une évidence, cela infuse tel un élément mnésique fondateur de son enfance. La liberté d'un artiste est de s'affranchir de la mémoire pour créer sa propre mythologie. La fringale de la jeunesse le mène ailleurs.
Arpenter et regarder : sans savoir où cela peut mener
Ado, flanqué de ses deux compères il achète de la pellicule au mètre et shoote dans la ville, les lieux, les lignes, les matières.
Les gens, il faudra davantage de temps pour qu'il ose poser la focale de l'appareil qui s'attarde, intimidante.
Les pérégrinations de sa vie l'éloigne de Paris. La photo devient alimentaire. dans des hauts lieux touristiques, de mer et de montagne, il devient photographe-filmeur, pigiste pour des titres de presse régionale, vendeur au rayon photo. Il affine sa technique, apprend à observer la diversité des paysages, des regards, des angles. Il tourne autour sans y plonger tout à fait. Des rencontres, encore, le mène en Andalousie, où il s'installe pendant 15 ans. La terre andalouse, le transforme. La langue et les relations humaines induisent une temporalité, un rythme, une mythologie qui bouleverse sa relation au monde. Au plus près d'une nature imposante, il explore la montagne, les mines, les carrières à la recherche des cristaux, qu'il photographie pour les vendre aux collectionneurs. Formes, couleurs, étincellements, contraintes techniques, risques, sidérations face à la beauté : la création artistique naît hors d'elle, dans les creux des sensations, dans la persistance des images résiduelles, dans ce que l'inconscient dissimule.
Un choix, des intentions : à la recherche du sens
Revenu en France, il se dote, peu à peu de matériel professionnel, il découvre plus avant l'art contemporain qui est déterminant et décide fermement de ne plus se consacrer qu'à l'art. Même si la photo constitue la colonne vertébrale de son expression, il se sent à l'étroit dans la 2D. Les installations, la mise en scène de ses images, lui permettent d'affiner son propos, de se sentir en prise directe avec la matérialité du monde et ce qu'il veut en dire. Ainsi, son travail artistique s'affirme, se fait critique, s'engage.
À nous de nous en emparer en toute liberté.
C'est dans les faubourgs parisiens que Michel Senguyen a traîné ses premières guêtres et affuté son regard.
Son père, photographe pour des revues et des projets industriels lui transmet le jargon, les appareils, la pellicule.
Comme une évidence, cela infuse tel un élément mnésique fondateur de son enfance. La liberté d'un artiste est de s'affranchir de la mémoire pour créer sa propre mythologie. La fringale de la jeunesse le mène ailleurs.
Arpenter et regarder : sans savoir où cela peut mener
Ado, flanqué de ses deux compères il achète de la pellicule au mètre et shoote dans la ville, les lieux, les lignes, les matières.
Les gens, il faudra davantage de temps pour qu'il ose poser la focale de l'appareil qui s'attarde, intimidante.
Les pérégrinations de sa vie l'éloigne de Paris. La photo devient alimentaire. dans des hauts lieux touristiques, de mer et de montagne, il devient photographe-filmeur, pigiste pour des titres de presse régionale, vendeur au rayon photo. Il affine sa technique, apprend à observer la diversité des paysages, des regards, des angles. Il tourne autour sans y plonger tout à fait. Des rencontres, encore, le mène en Andalousie, où il s'installe pendant 15 ans. La terre andalouse, le transforme. La langue et les relations humaines induisent une temporalité, un rythme, une mythologie qui bouleverse sa relation au monde. Au plus près d'une nature imposante, il explore la montagne, les mines, les carrières à la recherche des cristaux, qu'il photographie pour les vendre aux collectionneurs. Formes, couleurs, étincellements, contraintes techniques, risques, sidérations face à la beauté : la création artistique naît hors d'elle, dans les creux des sensations, dans la persistance des images résiduelles, dans ce que l'inconscient dissimule.
Un choix, des intentions : à la recherche du sens
Revenu en France, il se dote, peu à peu de matériel professionnel, il découvre plus avant l'art contemporain qui est déterminant et décide fermement de ne plus se consacrer qu'à l'art. Même si la photo constitue la colonne vertébrale de son expression, il se sent à l'étroit dans la 2D. Les installations, la mise en scène de ses images, lui permettent d'affiner son propos, de se sentir en prise directe avec la matérialité du monde et ce qu'il veut en dire. Ainsi, son travail artistique s'affirme, se fait critique, s'engage.
À nous de nous en emparer en toute liberté.